La croissance de l’économie égyptienne atteindra éventuellement un taux de 5,8% pour l’exercice fiscal courant qui se clôture le 30 juin, et un taux de 5,9% pour l’exercice 2020-2021, a annoncé l’agence de presse Reuters en se basant sur un sondage. Reuters ajoute que les résultats de ce sondage sont meilleurs que celui effectué il y a trois mois.
Les sondés parmi 20 économistes, dans la période du 7 au 21 janvier, ont indiqué en moyenne que la croissance économique atteindrait entre 5,8 et 5,9% soit presque les mêmes prévisions du ministère égyptien des Finances pour l’exercice fiscal 2019-2020. Selon eux, le PIB total a augmenté à 5,6% en 2019-2029.
Les analystes avaient prévu, en octobre passé, que la croissance de l’économie égyptienne serait seulement de 5,5% en 2019-2020 et de 5,7% en 2020-2021.
La croissance de l’économie égyptienne s’est consolidée ces trois dernières années grâce à un tourisme prospère, à l’accroissement des transferts des expatriés égyptiens et au lancement de la production des puits de gaz naturel découverts récemment.
L’indice IHS Markit Egypt des directeurs des achats indique que le secteur gouvernemental est la locomotive de la croissance en raison du recul du secteur privé (non pétrolier) durant l’exercice fiscal courant, à l’exception du mois de juillet. L’Egypte a déclaré que l’inflation avait augmenté d’un taux annuel de 7,1% en décembre 2019 après son plus bas niveau de 3,1% enregistré en octobre.
L’économie égyptienne est en état d’amélioration constante, selon les indices internationaux et les constats de la BM, du FMI et des agences de notation, et est devenue l’une des plus rapides de la région, a déclaré jeudi la ministre du Plan et du Développement économique, Dr Hala El-Saïd.
L’Egypte a amélioré sa position dans huit principaux segments de l’Indice global de compétitivité (Global Competitiveness Index, GCI) 2019 où elle se classe en 93e position, a indiqué Dr El-Saïd, précisant que le pays s’était positionné au 52e rang dans la catégorie des infrastructures et avait progressé de 20 rangs dans la catégorie des institutions pour occuper la 82e place.
Dans un rapport sur les perspectives économiques mondiales en 2020, la BM a dit prévoir la croissance de l’économie égyptienne à 5,8% au cours de l’exercice 2019/2020, et à 6% en 2020/2021, grâce à la multiplication des exportations et des investissements, secteurs ayant bénéficié d’une politique monétaire flexible qui a contribué à stabiliser davantage les cours de change, a fait savoir la ministre.
Le rapport de la BM salue les réformes macro-économiques en Egypte, affirmant que le flottement de la monnaie nationale, la réduction des subventions consacrées à l’énergie et l’amélioration du climat des affaires étaient des démarches positives qui ont renforcé la confiance des investisseurs et accru les opportunités d’exportation et d’investissement, a-t-elle poursuivi.
Le rapport des Nations Unies sur les prévisions économiques mondiales pour 2020 prédit que la croissance économique de l’Egypte deviendra l’une des plus performantes de l’Afrique du Nord, a renchéri Dr Hala El-Saïd, ajoutant que l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et le Maroc demeurent les pionniers de la production d’énergie solaire dans la région, selon un rapport de l’association du Moyen-Orient pour les industries solaires en 2020.
L’Egypte occupe la 2e place dans le classement des marchés de fusions-acquisitions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) en 2019, conformément au rapport de révision des banques d’investissements de la région MENA.